COMPTE RENDU DE BERNARD A FABIENNE AU SUJET DES AVENTURES DE GERARD A JERSEY
Vendredi 02 Juin: Bruxelles – Saint Malo (650 km) - Jersey
Départ de Bruxelles à 5H00 du matin.
Gérard tout bronzé et Anne pas trop bronzée sont presque à l’heure, OUF ! Cela étant, Gérard est très fatigué et a mal au dos. Mais qu’a-t-il donc fait cette nuit pour être dans cet état ? Bien évidemment, « cela ne nous regarde pas »…
Nous allons ensuite chercher Patrick pour le déposer vers 5H40 au parking Roodebeek où nous avons RV avec Claire, qui est bien à l’heure.
Claire et Patrick préfèrent rouler uniquement via autoroute tandis que je préfère alterner autoroutes et routes nationales. Pas évident, car ma carte est vieille et pas très précise et Gérard, le co-pilote n’a pas fait de reconnaissance ! Notre voiture arrive donc avec plus d’une demie heure de retard à l’endroit du pique-nique, mais nous sommes toujours dans les temps.
Nous arrivons en effet vers 15H45 à St Malo où nous enregistrons nos bagages et allons faire une courte promenade sur les remparts de St Malo. Gérard n’est pas inquiet. Moi, si ! Nous sommes en effet du mauvais côté du pont-levis et ne pourrons plus embarquer à temps si celui-ci est levé. J’incite donc le groupe à accélérer et nous embarquons bien à temps.
Petit sourire crispé de Gérard : a-t-il pris ses médicaments contre le mal de mer ? Nous n’en savons rien… mais tout se passe bien et Gérard sort même pour vom…euh, non pour prendre de superbes photos de St Malo depuis le large.
Arrivée à Saint Hélier, le port principal de Jersey : à nous les petites Anglaises ! Enfin pas tout de suite : nous constatons que le terminal de bus n’est pas à proximité immédiate du port. Il faut donc marcher, mais Gérard ne se plaint pas. C’est vrai qu’il a bon caractère ce Gérard !! Après avoir trouvé le terminal de bus, petite inquiétude : il ne nous reste que 5 minutes pour attraper le dernier bus et celui-ci ne semble pas là ! En outre, petit désaccord entre Gérard et moi en ce qui concerne les horaires et les lignes de bus possibles. Je ne sais plus qui avait raison, mais cela devait être moi, na !
Le bus nous fait traverser une grande partie de l’île par de minuscules routes et, à l’arrêt précédent la grève de Lecq, le chauffeur nous signale que nous sommes à destination. Gérard s’inquiète : il nous reste à trouver le camping Bleu Soleil et nous n’avons pas de carte précise. Il a en effet été impossible de trouver une carte topographique de l’île. Ma carte suffit cependant à localiser le camping. Nous nous présentons à la réception et après quelques minutes de patience, obtenons le no de notre demeure : la tente no 49. Non seulement, elle est comme prévu bien équipée, mais elle se trouve en outre à l’extrémité du camping dans la partie la plus ensoleillée. Et du soleil, depuis notre départ il y en a à volonté. Gérard a pris des pulls, mais compte tenu de la température très agréable qui nous accompagne tout au long du séjour, il laisse ses tricots dans la tente et se pavane torse nu (ou presque) sous les palmiers.
Le soir, Claire qui avait « juste pris quelques provisions en plus au cas où » nous prépare un excellent repas que nous apprécions à sa juste valeur. Merci Claire. Gérard s’était en outre précipité sur le petit magasin du camping pour acheter une bouteille de vin que nous avons partagée. Gérard est content : nous aussi.
La nuit se passe sans problèmes… mais pas pour Gérard. L’essai du sommier (trop mou) n’est pas concluant et dès lors Gérard décide de ronfler ce qui perturbe fortement Anne dont les soupçons se portent immédiatement sur Claire, sa voisine de chambre.
Samedi 03 Juin 25 km – 500 m dénivelé
Néanmoins, le lendemain matin, tout le monde est de bonne humeur : le soleil est resplendissant et commence déjà à chauffer l'atmosphère. Après le petit déjeuner pris devant notre tente, nous descendons vers la grève de Lecq via les champs puis la forêt. Gérard fait connaissance avec l'un des 2 chevaux juste avant la baie. La vue est magnifique et le mélange de couleurs vives est superbe. Nous découvrons une flore mi-océanique mi-méditerranéenne (genêts, lauriers-fleurs, palmiers, …) Gérard n'a pas oublié de mettre la crème solaire, sa casquette et ses lunettes, comme Fabienne le lui a recommandé. Nous empruntons de minuscules petits sentiers (pas de route) vers Piémont, où Gérard me propose très gentiment de porter son sac que nous utilisons pour le groupe (merci Gérard !). Gérard accélère enfin et nous atteignons la pointe de Gros Nez, soit la pointe Nord Ouest de l'île où se trouvent un petit phare et les ruines d'un château. Claire en profite pour faire la salutation au soleil à la pointe de Gros Nez pendant que Gérard fait du tourisme… Il y a des explications en Anglais, en Français et même en Jèrriais (une sorte de mélange de "Franglais" et de vieux Français).
Au loin, Gérard et nous apercevons l’ile de Sarcq (sans voitures).
Nous suivons à présent la côte vers le Sud, c'est-à-dire vers St Ouen Bay.
Longue pause déjeuner : Gérard doit se reposer. Claire en profite pour faire une collecte de coquillages et d’algues tandis que Patrick disparait dans les dunes. Anne prends un coup de soleil sur …. la peau du crane ! Aucun commentaire de Gérard malgré les 3 A/R de 600 m pour trouver le passage à travers le golf qui doit nous mener vers le Val de la Mare, un grand et beau lac faisant office de réserve d'eau douce et de poissons.
Nous terminons la boucle en empruntant des petits chemins de campagne bien sympathiques et en évitant les routes car celles-ci ne sont pas du tout aménagées pour les piétons et sont particulièrement dangereuses. En outre, Gérard n'est pas habitué aux véhicules qui roulent à gauche, alors… Gérard reprend le sac pour aller "frimer" dans le camping. Claire et Bernard redescendent vers la grève de Lecq afin d'aller nager… pendant que Patrick fait la grève de la faim… Enfin (en faim) pas vraiment : ce serait même plutôt l'inverse. Anne a "oublié" son maillot tandis que Géra rd considère que les 12° ne sont même pas suffisants pour tremper un orteil. Après un bain rapide, retour rapidos car Patrick risque le coup de calcaire hypoglycémique, il a de + en + faim. Pour ne rien arranger, Claire est coincée dans les douches par ces poulettes (anglaises, of course !) en grande conversation deux par deux dans les cabines. Nous nous sommes inscrits pour le Barbecue du samedi soir : Pour Patrick, le Saturday Night Fever consiste à s'inquiéter de l'approvisionnement : il est plus de 21 heures et il n'y aura plus rien à manger… Fort heureusement, il reste suffisamment de légumes, le cuistot rajoute autant de viande que nécessaire et nous apprécions tous le sourire (revenu) de Patrick et l'excellent repas.
Dimanche 04 Juin 21 km – 700 m dénivelé
Entre les ronflements des voisins Anne écoute la sérénade de son amoureux de faisan – la nuit mais surtout au petit matin. Gérard, s'en fout… Lui, il dort.
Nous repartons via la grève de Lecq. Gérard tente une conversation avec le cheval de hier, mais ce dernier ne lui répond pas (l'accent anglais de Gérard laisserait il à désirer ?). Gérard est quelque peu vexé, mais nous continuons jusqu'à la plage pour remonter cette fois-ci vers l'Est où nous rencontrons les célèbres vaches de Jersey. Ici Gérard a un peu + de succès..
Peu après, nous rencontrons un couple d’Anglais qui fête ses noces de … (ouh... longtemps !) et qui décident de se remettre en forme en marchant vaillamment vers la plus proche brasserie.
Peu après midi, nous arrivons à Bonne Nuit Bay où Claire et moi ne résistons pas à l'envie d'aller nager. Par la suite, petite sieste et … grosse paresse de ma part : je demande à Gérard combien de km il reste pour Bouley Bay en lui précisant que chaque carré représente +/- 1 km. Gérard annonce 3 carrés et donc 3 km… Oui, mais la côte est loin d'être rectiligne et ce sont finalement 9 km qui nous restent à parcourir. Quant à l'horaire du bus qui doit nous ramener, ce n'est pas évident car nous somme dimanche et il n'y a presque pas de bus ce jour là. En outre, peu avant d'arriver à Bouley Bay, je me rendrai compte qu'il n'y a pas de bus s'y arrêtant ce jour là.
Résultat : direction Bouley Bay au pas de course. Je cache mon appréhension et Gérard lui se cache tout court… à la fin du groupe. Claire est au bord de l’apoplexie et Gérard prêt à lui effectuer les premiers gestes de réanimation. Mais Polyrando en a vu d'autres : Claire dans son Anglais impeccable demande à l’hôtel de nous aider à trouver un taxi. Gérard et Claire saluent le soleil une fois encore et nous effectuons le retour avec le chauffeur des Clarendon Dragons (very local indeed).
En ce qui me concerne, je vais faire trempette dans la piscine-baignoire, puis au grand soulagement de Patrick, dîner au camping – spaghetti - stuffed potatoe & chikken tikka.
Lundi 05 Juin (Pentecôte)
Nous n'avons pas entendu les ronflements de Gérard, … vu qu'il a passé la nuit dans la tente no 36 des petites Anglaises… (Non, je plaisante, bien sûr !). Le matin, tentative avortée pour faire du kayak de mer sur la Grève de Lecq
Dès lors, bus jusqu'à St Helier où nous ne pouvons malheureusement laisser nos sacs. Balade dans la ville puis bus tout-arrêt (Easylink). Grâce au bus, nous découvrons le Sud et l'Est de l'île ce qui nous en donne à présent un aperçu complet.
Nous descendons au Château de Gorey et décidons de pique-niquer en bord de mer au pied du château. Claire et moi allons nager. Pendant que je fais une longue sieste, d'autres font du shopping. Nous en profitons pour rater 3 bus… Patrick angoisse "à fond les ballons" : il y a des bus de toutes les couleurs mais le nôtre n'arrive pas et il ne nous reste que peu de temps avant l'embarquement… Je commence également à regarder ma montre de + en + souvent. Pas Gérard : il est toujours aussi "cool" …Finalement, nous avons le bus de retour vers St Hélier à l'heure prévue et sommes à temps pour le ferry de retour.
Débarquement à St Malo et embarquement rapide dans les voitures. Après quelques hésitations, nous arrivons au gite du Buhot (Saint Méloir des Ondes), chez Mme Bunouf. Les chambres sont confortables et au choix pour les hommes ! Cependant il est tard et Patrick angoisse à nouveau. C'est vrai qu'il est 22h00 passé lorsque nous arrivons à Cancale (pays des huîtres), où les restaurants ferment les uns après les autres… au grand dam de Patrick !!
Heureusement la crise est évitée : le restau-hôtel le Querrien, trois étoiles, nous accueille pour notre bonheur. Anne en rêve encore ....
Mardi 06 Juin Cancale - Saint Malo – Bruxelles (650 km)
Visite des alentours pour Gérard, Patrick et Anne alors que Claire et moi piquons une tête dans la piscine du gite. Nous achetons quelques boissons + 2 bourriches d'huitres.
Ensuite visite de Saint Malo, galettes bretonnes et cidre fermier sur les remparts, au Corps de Garde (www.le-corps-de-garde.com). Jolie serveuse brune au foulard qui prend bien soin de nous.
Retour sur Bruxelles vers 23:00
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Ce que l’on peut aussi retenir de Jersey :
- Des millionnaires et des paysans
- Micro climat grâce au Gulf Stream – 14 km sur 8km, située à 160 km de la Grande-Bretagne, à 22 km des côtes françaises. 87.000 habitants
- Les vaches: une marque locale depuis la moitié du 19ème. Petites aux yeux de biche.
- Les pommes de terre : les Jersey Royals, précoces grâce au micro climat doux et ensoleillé.
- La langue : le Jèrriais (langue d’oïl)
- La guerre et Hitler : seule partie de la Grande Bretagne a être occupée par les allemands quand le gouvernement britannique décida de ne pas les défendre. Hitler ordonna a ses troupes de transformer les iles en de véritables places fortes et des travailleurs furent pris comme esclaves pour construire des infrastructures de guerre. Près de 10.000 personnes quittèrent l’île, pour la plupart pour rejoindre les forces armées, et 40.000 restèrent . La libération d’une population affamée et oppressée après cinq années d’occupation se fit le 09 Mai 1045 par la British Army.
- Tourisme en chute libre(-35%) : trop cher pour des visiteurs surtout britanniques